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James et près de 600 millions dépensés : Everton ou la douce folie dépensière sans résultat

Glenn Ceillier

Mis à jour 08/09/2020 à 13:17 GMT+2

PREMIER LEAGUE – Everton vient de s'offrir James Rodriguez après s'être attaché les services d'Allan et en attendant Abdoulaye Doucouré. Les Toffees mettent la main au portefeuille pour remodeler leur milieu. Une vieille habitude maintenant à Everton, qui a énormément dépensé depuis 2016 sans en récolter vraiment les fruits.

James Rodriguez à Everton

Crédit: Getty Images

Carlo Ancelotti peut avoir le sourire. Cette saison, Everton pourrait présenter un milieu de terrain composé de James Rodriguez, Allan et Abdoulaye Doucouré. Un trio aussi prometteur que solide sur le papier. Cette association semble complémentaire et apte à changer la donne. Elle ferait en tout cas saliver nombre de clubs en Europe. C'est le charme de cette Premier League : même le 12e du dernier championnat peut signer un recrutement de cet acabit dans un seul secteur de jeu.
Pour cela, les Toffees ont déjà accepté de donner 25 millions d'euros au Real Madrid pour un James en quête de rebond. Ils en ont fait de même avec Naples pour Allan, longtemps ciblé ces dernières années par le PSG. Et s'il reste quelques détails à régler, ils devraient sortir la même somme pour ramener Doucouré de Watford alors que Tottenham était aussi sur les rangs. 75 millions d'euros pour remodeler son entrejeu. Une somme rondelette dans cette période marquée par la crise du Covid-19 et alors qu'Everton n'a pas vraiment vendu jusqu'à présent (2 millions d'euros). Mais pour l'autre club de Liverpool, cela peut sembler presque raisonnable.
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Allan poses for a photograph after signing for Everton at USM Finch Farm on September 4 2020 in Halewood, England.

Crédit: Getty Images

Près de 600 millions investis depuis 2016

Depuis l'arrivée de Farhad Moshiri à la tête des Toffees en février 2016, Everton ne lésine en effet pas sur les moyens. Ses 75 millions d'euros viennent ainsi s'ajouter à une longue liste de dépenses qui donneraient le tournis à de nombreux dirigeants de clubs d'autres pays sur le Vieux Continent :
  • 120 millions dépensés sur la saison 2019-20, selon Transfermark (notamment 30 millions pour Iwobi, 27 pour Moise Kean ou encore 25 pour Gbamin et Gomes).
  • 100 millions en 2018-19 (notamment 39 millions sur Richarlison, 30 sur Mina, 20 sur Digne)
  • 203 millions en 2017-2018 (notamment 49.4 millions pour Sigurdsson).
  • 86 millions en 2016-2017 (notamment 29 millions sur Bolasie et 23 sur Schneiderlin).
En cinq ans, Everton approche donc les 600 millions de dépenses sur le marché des transferts si Abdoulaye Doucouré rejoint aussi les bords de la Mersey. Et s'il y a eu la vente de Romelu Lukaku à Manchester (84 millions) ou celle d'Idrissa Gueue au PSG (30 millions), la balance est clairement déséquilibrée (294 millions de ventes sur la période). Mais selon le Liverpool Echo, Farhad Moshiri a déjà injecté près de 300 millions d'euros dans les caisses du club pour compenser, même si la richesse de la Premier League permet aussi ces folies. Le souci, c'est que ça ne prend pas vraiment. Et c'est un doux euphémisme.
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Abdoulaye Doucouré sous le maillot de Watford lors de la saison 2018-2019 de Premier League.

Crédit: Getty Images

James-Allan-Doucouré, un trio enclin à assouvir ses ambitions ?

La 12e place de la saison passée a marqué un recul. Mais ce n'est pas une chute vertigineuse par rapport aux résultats déjà décevants des années précédentes (8e en 2018-19 et 2017-18, 7e en 2016-17, et 11e en 2015-16). L'enchaînement des managers (ndlr : Ancelotti a été le 4e à s'assoir sur le banc des Toffees depuis le départ de Roberto Martinez en mai 2016) n'est qu'un symbole de l'instabilité qui règne à Everton. Et les paris hasardeux sur la planète mercato, où les Toffees ont un peu trop misé sur la jeunesse lors des dernières fenêtres, n'ont fait que plomber le club. Cet été va-t-il marquer un tournant ?
Avec James Rodriguez, Allan et Abdoulaye Doucouré, Carlo Ancelotti, dont la présence a forcément joué un rôle pour convaincre le Colombien et le Brésilien de venir, possède en tout cas un milieu plus expérimenté. Sur le papier, les trois semblent même avoir les moyens d'apporter la qualité et l'expérience nécessaires à cette équipe d'Everton pour offrir un spectacle plus digne des moyens investis. Mais avec les Toffees, il faut rester prudent. Contrairement à ce qu'ils font sur le marché depuis 2016.
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