OM : William Saliba, Matteo Guendouzi… Ils ne sont pas tous tombés amoureux de Marseille
Thomas Bourseau

Lorsque l’on demande à la majorité des joueurs évoluant à l’OM ou passés par le club phocéen ce qu'est de vivre cette expérience, la réponse qui revient le plus souvent concerne l’honneur, la fierté et l’expérience incroyable que c’est d'être au coeur d'une ville qui est animée par le football, en attestent les déclarations de William Saliba et de Matteo Guendouzi pour ne citer qu’eux. Néanmoins, Florian Thauvin estime que le niveau de ferveur important n’est pas un environnement adéquat pour l’éducation d’un enfant en bas âge. 

Entre Marseille et le football, c’est une grande histoire d’amour. Sans contestation possible, la cité phocéenne est une ville qui vit pour le football et fait incontestablement partie des plus grands clubs de l’hexagone. Hormis ses trophées nationaux, l’OM est l’unique équipe française à avoir remporter la Ligue des champions en 1993. Ce que les supporters marseillais aiment rappeler à ceux du PSG, de l’OL et à tout autre concurrent de Ligue 1 : « À jamais les premiers ». À Marseille, comme le fait savoir le slogan, on va droit au but et on apporte un total soutien aux joueurs en étant particulièrement exigeant. Ce qui a pu par le passé créer des problèmes entre joueurs et supporters en raison des performances de l’effectif phocéen à certaines périodes, le dernier exemple en date remontant à l’hiver 2021 avec les débordements devant le centre Robert-Louis Dreyfus. Moment charnière de l’ultime saison de Florian Thauvin qui a fini par quitter l’OM en tant qu’agent libre l’été dernier. Une décision difficile à prendre pour le champion du monde 2018 et que Thauvin n’a pas hésité à partager lors d’un entretien pour RMC Sport. « Il y a plusieurs choses à prendre en compte. La première c’est que j’arrivais en fin de contrat avec l’OM et que j’avais un choix à faire, que ce soit sur le sportif et sur la vie privée. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’en signant à l’OM, c’était un rêve de gamin. Donc j’avais réussi à réaliser mon rêve et aussi eu la chance de devenir champion du monde à l’époque quand j’étais à l’OM. La seconde chose c’est que j’ai passé sept ans à l’OM. C’est un club qui est extraordinaire, qui est magnifique mais c’est un club qui est dur. Il y a énormément de pression au quotidien, je suis passé par des moments difficiles, notamment psychologiquement où certaines choses ont été difficiles à avaler ». 

Thauvin ne se sentait pas dans un environnement stable à Marseille avec son fils et sa femme

Par la suite et au cours du même entretien, Florian Thauvin a confié ses doutes quant au fait d’élever son fils de deux ans dans une ville avec la ferveur de Marseille qui commençait même à peser sur sa conjointe et lui-même au quotidien. « Je n’ai pas pu en parler pendant l’interview mais, rien que pour mon fils… T’imagines qu’il a deux ans, il parle français avec nous, espagnol avec la nounou et il est à l’école à l’American School. C’est un truc de fou. Rien que pour lui c’est un truc de fou ». Voici une partie du message que Thauvin a fait passer en off au journaliste Jean-Louis Tourre en soulignant le fait que l’éducation de son propre fils entouré de « dingos » à savoir les supporters passionnés de l’OM, n’était pas l’idéal selon lui. « Je suis honnête… Ça, je ne peux pas le dire à l’antenne mais c’est vrai que lorsque j’ai eu l’offre de prolongation de l’OM… Parce qu’ils ont fait un effort de dingue, un contrat de fou, Longoria et Sampaoli, ils ont tout fait... Mais je me suis dit que mon fils n’a que deux ans, c’est pas possible qu’il aille à l’école à Marseille comme ça… Et même moi, moi et ma femme, on n’en pouvait plus. ». Cependant, tous n’ont pas été dans la même situation que Florian Thauvin à l’OM et dans la ville de Marseille. 

Saliba fait part d’une « superbe aventure » et Guendouzi valide totalement Marseille

Prêtés par Arsenal respectivement sans option d’achat et avec option d’achat pour le milieu de terrain, William Saliba et Matteo Guendouzi n’ont pour leur part rien à redire sur la vie au sein de la cité phocéenne et sur ce que représente pour un joueur d’évoluer dans un club de l’envergure de l’OM. « Même si j’ai débuté à l’ASSE, c’est ma première saison complète. Pour l’instant je n’ai pas de blessure, je suis dans un super club, on passe une année exceptionnelle même si on a des objectifs à atteindre. Je kiffe vraiment mon moment. La vie et les supporters… Il faut vraiment le vivre. Je profite à chaque entraînement, chaque match, chaque instant. Franchement c’est une superbe aventure et j’espère qu’elle sera encore plus belle à la fin ». Voilà le message que le défenseur français qui est retourné à Arsenal cet été, faisait passer en février dernier. Pour ce qui est de Matteo Guendouzi, le bouillant milieu de terrain français, qui dispose grâce à ses performances avec l’OM du statut d’international désormais, l’ex-joueur d’Arsenal est totalement épris du club phocéen et de la ville de Marseille. Et le principal intéressé ne l’a pas caché en janvier dernier. « J’avais l’image d’une très belle ville, populaire et cosmopolite, très chaleureuse avec une architecture atypique. On sent un respect entre tous les habitants. Maintenant que j’y vis, je peux confirmer tout cela. Question climat, c’est extraordinaire ! Surtout pour quelqu’un comme moi qui a connu des villes comme Lorient, Londres ou Berlin. Ma famille et moi adorons y vivre. Quand tu penses à l’Olympique de Marseille, tu penses à la Ligue des champions, au fait que c’est le plus grand club de France, à tous les grands joueurs passés ici, comme Didier Deschamps, Basile Boli, Jean-Pierre Papin… Tu penses aussi à la ferveur extraordinaire du peuple marseillais, à l’amour qu’il porte à son équipe, que les gens habitent Marseille ou ailleurs. Peu importe où on joue, une grande communauté de personnes nous suit. Jouer pour l’OM, c’est un sentiment à part. Ce club est différent de tous les autres et ça se sent dans l’amour extraordinaire des supporters. Aujourd’hui, je partage cet amour ». 

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