Youssouf et Silva
Youssouf et SilvaCredit Photo - Icon Sport
par Laurent HESS
ON Y CROIT !

ASSE : pour leur mission maintien, les Verts doivent la jouer comme Jean-Claude Dusse !

C'est ce qu'écrit Dominique Bréard, supporter de l'ASSE, dans une lettre ouverte...

Zapping But! Football Club ASSE : vous attendez quoi messieurs les dirigeants ?

« Le karma de la descente... Cette semaine comme toutes celles qui l’ont précédée et celles qui vont suivre, on va tous faire la même chose. Nous allons râler contre le Mercato, contre notre dernière place, contre les présidents qui le méritent bien, bref, on va être de mauvaise humeur et traiter ce qui, pour ceux qui n’y connaissent rien, n’est que du foot mais qui nous plombe sérieusement, comme une tragédie.

Oui, l’ASSE on l’aime et tout ce qui l’affecte nous atteint comme si c’était un membre de notre famille qui souffrait d’une maladie chronique voire incurable. Mais je veux, comme d’autres l’ont fait avant moi, m’arrêter sur le dernier match des Verts contre Lens (1-2). Ce qui s’est passé est injuste, beaucoup l’ont dit. On joue très bien en première mi-temps, je veux dire par rapport à notre effectif disponible et à notre niveau habituel, on résiste au mieux en seconde mi-temps et Lens a 100% de réussite. Je sais ne pas être original en écrivant cela mais je veux surtout en tirer mes conclusions.

« On a aussi des motifs d'espoir »

On subit le karma de la descente et on a aussi des motifs d’espoir. Le karma de la descente. Cette notion est facile à appréhender. Certes nos attaquants, quand on en aligne, ne sont guère brillants mais même si on a une chance de performer, il faut encore que le ballon nous échappe, sinon c’est pas drôle. Je pense à une des deux actions de Gourna. Je suis vraiment désolé qu’autant de supporters soient tombés sur ce pauvre gamin. Quand il reçoit sa passe, la balle fait un rebond qui empêche Gourna, qui n’est pas un attaquant qui a l’habitude de frapper, de bien maîtriser le cuir. C’est une réalité qui, quand on est dernier, est susceptible de se produire un nombre incalculable de fois.

En défense, ce n’est guère mieux. Certes on fait une erreur sur le corner de l’égalisation mais à combien de chances évaluez-vous le fait que Fofana atteigne le soupirail pour la deuxième fois en si peu de temps ? Cette malchance-là, elle caractérise un club qui va descendre et on a envie de s’en prendre à tous les panthéons pour leur demander de lâcher la grappe de notre équipe préférée. Si même quand on hausse notre niveau et qu’on se met minable, on doit subir toutes les vicissitudes de la guigne, autant raccrocher tout de suite les crampons.

« Oublie que t’as aucune chance, fonce ! On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher »

Un motif d’espoir. Là, je propose de faire un beau bras d’honneur au panthéon évoqué plus haut. Il y a des moments, dans la vie, où lorsque tu ne peux jamais compter sur la chance, il faut la provoquer et lui faire comprendre que tu n’as pas besoin d’elle. Je ne sais pas comment Dupraz va approcher ce qu’il s’est passé samedi dernier ni comment les joueurs l’auront digéré mais je voudrais croire que les dispositions montrées ajoutées à un recrutement et au retour d’absents pourront pousser tout ce petit monde à renouveler les efforts déjà consentis.

Puisqu’on a le karma de la descente, autant essayer de jouer comme si on n’en avait plus rien à foutre de tout ça et se mettre minable. Il ne s’agit pas de chercher la belle technique comme Puel le voulait mais de mettre des mines efficaces. Terminer derniers avec 4 ou 10 points de retard, nonobstant le côté humiliant, ça ne fait aucune différence. Je préfère penser comme le grand philosophe Jean-Claude Dusse « Oublie que t’as aucune chance, fonce ! On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher »... Eh bien l’ASSE est comme Jean-Claude, elle doit mètre autant d’ingrédients que ceux qu’elle a mis samedi dernier et elle n’est pas à l’abri de s’en sortir à force de volonté et de tentatives avortées. Peu importe que quelques pigeons y passent, l’important est qu’on se sauve malgré notre fichu karma ! »

Dominique BREARD

 

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Pour résumer

"Puisqu’on a le karma de la descente, autant essayer de jouer comme si on n’en avait plus rien à foutre de tout ça et se mettre minable. Il ne s’agit pas de chercher la belle technique comme Puel le voulait mais de mettre des mines efficaces. Terminer derniers avec 4 ou 10 points de retard, nonobstant le côté humiliant, ça ne fait aucune différence. Je préfère penser comme le grand philosophe Jean-Claude Dusse « Oublie que t’as aucune chance, fonce ! On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher »", écrit Dominique Bréard.

Laurent HESS
Rédacteur
Laurent HESS

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